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le blog de Hakimarif
14 décembre 2012

R&D

Il faudra certainement beaucoup d’argent, de temps et de ressources humaines pour modifier le bouquet énergétique en faveur des énergies renouvelables. On ne peut raisonnablement imaginer un pays avec zéro goutte de pétrole, c’est pratiquement impossible. Pourtant, l’espoir n’est pas interdit. Il y a même des signes de grand optimisme. A Ouarzazat, le Maroc a installé la plus grande centrale solaire du monde qui va fournir 500 MW à l’horizon 2014. Dans une première phase, échéance, la production portera sur 160 MW ce qui n’est pas négligeable du point de vue purement environnemental. Cela représente tout de même 140.000 tonnes de CO2 en moins dans l’atmosphère. A l’heure où, à travers le monde, les pays se battent pour quelques tonnes de plus ou de moins, le Maroc se prépare une place dans l’économie du futur, une économie nécessairement peu polluante et plus respectueuse de la qualité de vie des humains. Masen, l’agence marocaine de l’énergie solaire est placée au centre de l’un des projets les plus salvateurs d’un monde menacé par les effets imprévisibles de la pollution. Masen a pu accumuler un bon fonds de savoir-faire qui va lui permettre d’opérer au-delà des frontières. Elle a déjà été sollicitée. Dans le solaire, tout reste à faire, ou presque. Les technologies avancent chaque jour et chacun y met un peu du sien, la connaissance étant le grand challenge. C’est donc la recherche développement qui fera la différence demain. Masen a déjà ses programmes, mais elle ne pourra tout faire toute seule et de toute façon ne pourra pas se disperser dans des recherches qui ne contribuent pas directement à son objet. Par ailleurs, il devrait y avoir un moyen de socialiser le coût de la recherche afin que tout le monde puisse en bénéficier. Les universités et les entreprises pourront jouer un rôle très important si tant est qu’elles aient la volonté d’agir. Le ministre de l’enseignement supérieur a montré une solide volonté de promouvoir la recherche et le patronat, dirigé désormais par une grande actrice du développement durable, Miriem Bensalah Chaqroun, sera un des acteurs majeurs. Le tout maintenant est de rassembler toutes ces énergies éparpillées et déterminer les axes de recherche qui répondent aux besoins de tout le monde. Bien sûr il nous manque dans ce tour de table deux poids lourds très influents. Le marché financier et l’Etat. Le premier pour financer les projets à long terme et le second pour faciliter la transmission entre les différents rouages de cet ensemble. La politique fiscale notamment aurait un sérieux besoin de révision. Est-il avantageux de taxer fortement les équipements solaires individuels ? Ou alors ne serait-il pas plus profitable pour le Maroc de faciliter aux ménages l’accès aux technologies de l’énergie renouvelable sachant que le manque à gagner pour l’Etat pourra être sans doute récupéré. Il y a matière à réflexion.

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